
Rachat d’années de cotisations du 2e pilier, toujours une bonne affaire !
Le 2e pilier suisse est un solide système de prévoyance sociale, qui jouit de la confiance des travailleurs. Est-il possible d’en compléter les lacunes, lorsque l’assuré n’a pas couvert toutes les années de cotisations auxquelles il a droit ? Cela est-il judicieux, face à d’autres produits de placements ? Gilles André, directeur chez Trianon, nous répond.
En quoi consiste le rachat, et dans quel cas s’applique-t-il ?
Le 2e pilier concerne toutes les personnes qui ont eu 17 ans révolus et qui perçoivent un revenu annuel d’au moins 21’060 francs (barème 2014). L’obligation de s’assurer commence au plus tôt, dès la 17e année révolue. Dans un premier temps, les cotisations ne couvrent que les risques de décès et d’invalidité. À partir de 25 ans, l’assuré cotise également pour la constitution d’une rente ou d’un capital vieillesse. Le rachat consiste à reconstituer par un ou plusieurs versements ce que l’on appelle les lacunes de prévoyance, à savoir les montants à compléter pour bénéficier de la rente la plus complète possible, à la retraite. Une prise d’emploi tardive sur le marché du travail suisse, des études au-delà de 25 ans, le désir d’une retraite anticipée, ou un changement de régime en vigueur chez un nouvel employeur provoquent souvent la nécessité d’un rachat.
Dans la perspective d’un rachat, comment est prise en compte la progression du salaire ?
C’est là un des avantages marquants du principe de rachat, car il offre la possibilité de rattraper le volume de cotisation manquant, en le calculant sur le plus récent salaire. Généralement, celui-ci s’est amélioré dans le temps et permet en quelque sorte de bonifier le parcours de cotisation, en le basant sur le salaire le plus élevé.
Quels sont les arguments pour effectuer un rachat, face à d’autres véhicules d’investissement ?
Principalement sa déductibilité fiscale du revenu imposable. D’autre part, le rachat n’est pas limité, alors que dans les produits d’assurance-vie (3ème pilier A), on ne peut excéder 6’739 francs par an (limite en vigueur en 2013). Les Suisses sont attachés au 2e pilier, jugé plus fiable que les solutions spéculatives. Avec une pleine cotisation, sans lacune, l’on est assuré d’une retraite cohérente par rapport à son parcours salarial.
Est-il possible d’anticiper la cotisation ?
Oui. Si le règlement de la caisse de pension l’autorise – c’est le cas pour la plupart des entreprises affiliées à la Fondation Collective Trianon –, l’assuré peut procéder à des rachats pour le futur. Il est ainsi facile de planifier une retraite anticipée, sans perdre le bénéfice d’une rente complète.
Que conseillez-vous aux assurés ?
En matière de prévoyance, je considère que chaque cas est unique ; aussi, je répondrai par une proposition au lecteur : vous êtes intéressé par un rachat? Contactez-moi, je me ferai un devoir d’analyser votre situation et de vous apporter un conseil objectif. C’est ça, la valeur ajoutée Trianon!
Gilles André, Directeur Service Prévoyance, Trianon SA